Une nouvelle étude publiée dans Ocean and Coastal Management montre que les réserves permanentes (zones fermées à la pêche) gérées par les communautés contribuent à une augmentation de la population de poissons. Elle met en évidence l’incroyable potentiel de la protection marine menée localement…
Des spécialistes des sciences marines et des volontaires de Blue Ventures ont étudié cinq zones de réserves permanentes gérées par la communauté et cinq zones de pêche dans l’aire marine gérée localement (AMGL) de Velondriake, au sud-ouest de Madagascar.
Sur chaque site, ils ont effectué une évaluation annuelle de la biomasse de poissons – le poids des poissons par unité de surface, mesuré à partir de leur quantité et de leur longueur
Les réserves permanentes couvraient entre 120 ha et 1000 ha de récifs coralliens.
L’association Velondriake avait créé et géré ces réserves avec l’objectif que, libérés de la pression de la pêche, les poissons sur place grandissent et se reproduisent en plus grand nombre, et que cela permette d’améliorer les prises dans les récifs voisins.
“L’idée que les zones protégées fermées à la pêche peuvent contribuer à l’augmentation des populations de poissons n’est pas nouvelle – elle existe depuis des générations. Mais il y a très peu de données pour attester que les communautés de pêcheurs elles-mêmes – et non les gouvernements ou les autorités extérieures – peuvent améliorer la santé des récifs par leur gestion marine.”
Hannah Gilchrist, autrice principale de l’étude
Cette recherche démontre de manière irréfutable l’efficacité de la protection marine menée par les communautés, et le rôle essentiel que les communautés de pêcheurs peuvent jouer dans l’obtention de résultats en matière de protection de l’environnement grâce à une approche fondée sur les droits humains.
Pour atteindre les objectifs de protection marine mondiaux et reconstituer les pêcheries épuisées, les communautés de pêcheurs doivent être mises en position de choisir les mesures environnementales qui servent leurs intérêts, de préserver les écosystèmes de récifs coralliens le long des côtes riches en biodiversité et, surtout, de maintenir les moyens de subsistance des pêcheurs pour les générations à venir.
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